C’est l’un des événements de cette fin d’année et je ne peux même pas dire « télévisuel » puisque c’est bien plus que ça !
En effet, Amazon a décidé de produire plusieurs séries et de les diffuser sur son propre système VOD : TMITHC est la première d’entre elles !
Mais rentrons dans le vif du sujet…
Sublime roman écrit en 1962 par Philip K. Dick, maître incontesté du genre.
La minisérie (comme le roman) est une uchronie.
L’auteur part d’une idée historique et « contrefait » la réalité.
La minisérie était dans les tuyaux il y a 6 ans déjà, fin 2009.
Ridley Scott, fabuleux réalisateur et producteur, s’est alors intéressé au projet et la BBC elle-même semblait conquise.
Las, le projet a avorté mais Scott n’abandonne pas pour autant et finalement, se rapproche d’Amazon.
Amazon, le temple des produits culturels, souhaite alors contrer Netflix et développe donc le projet via Amazon Studios.
Un pilote fut écrit, réalisé et diffusé en janvier dernier. Aux manettes, Frank Spotnitz (X-Files, d’ailleurs présent le week-end prochain au TGS) à l’écriture et David Semel à la réalisation.
L’opération de séduction commença alors : public et critiques furent conquis et la minisérie, agrandie pour passer de 4 à 10 épisodes, tous diffusés le 20 novembre dernier.
L’occasion de faire du binge-watching…ou pas.
Je dois bien vous l’avouer, j’ai eu de gros doutes quand j’ai vu que c’était Semel qui réalisait le pilote : il a oeuvré sur Dawson, Roswell et Heroes ce qui n’était pas pour m’attirer.
Mais au final, le pilote est plutôt une bonne surprise, tout comme l’épisode suivant.
Maintenant, vous voulez certainement connaître l’histoire de ladite minisérie.
Sans gâcher le suspense, on peut tout à fait dire que la Seconde Guerre Mondiale a été gagnée par l’Axe et que les USA ne sont plus qu’un vaste territoire annexé par leurs forces. Que la résistance fait rage et qu’une jeune femme prend la relève de sa soeur assassinée pour montrer au plus grand nombre un terrifiant document secret.
Dès le départ, le spectateur découvre avec effroi un monde liberticide et fasciste. L’un des points forts du début du pilote est de montrer des endroits très connus (comme Times Square) « colonisés » par les signes de la barbarie nazie.
Les décors et costumes sont tout à fait fidèles à cette sombre période historique, et le (trop rare) Rufus Sewell est flippant à souhait. Le reste du casting principal est assez peu performant, force est de le constater, surtout par rapport à l’aura de Rufus Sewell.
Bien sûr, de nombreuses liens avec la véritable Histoire sont établis, y compris les plus affreux mais en même temps, ça peut peut-être servir à informer certaines personnes peu érudites et éviter le pire quelque part, qui sait.
Je vous recommande donc de visionner cette minisérie.