8 octobre 2024
© La Caverne du Sériephile

Reims Polar, saison 2 : retour sur le premier jour !

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Reims Polar, le festival du film policier, se tient du 5 au 10 avril à Reims, après Cognac et Beaune pendant de nombreuses années. Hier, mardi 5 avril, se tenait la cérémonie d’ouverture du festival ainsi que la diffusion du premier film en compétition pour cette édition 2022. Retour sur cette première journée pleine d’émotion…

Reims Polar vient d’être lancé, et on a senti beaucoup d’émotion dans les discours prononcés sur la scène de la salle 1 de l’Opéraims. Que ce soit celui du maire Arnaud Robinet, celui de Walter Hill ou encore celui de Bruno Barde… La soirée, bien que courte, s’est révélée intense et rythmée !

Discours de cinéma

Après une courte introduction d’un animateur plutôt enjoué (et anglophone !), Arnaud Robinet a rappelé l’importance du cinéma et la fierté qui est sienne d’accueillir un festival du film policier dans la Cité des Sacres. Il a bien évidemment fait le lien avec la candidature de Reims pour être élue capitale de la Culture 2028, avant de déclarer officiellement ouvert le festival Reims Polar.

Bruno Barde, le directeur de Reims Polar, lui a succédé. Il a brièvement résumé ce qu’était Reims Polar et ce qui attendait le public durant ces 6 jours de festival. Oui, il y a bien six jours de festival, et non cinq comme annoncé lors de cette soirée de lancement de Reims Polar. Bruno Barde a notamment évoqué le nom de différentes personnalités à qui le festival Reims Polar compte bien rendre hommage en ce mois d’avril, à savoir Walter Hill, Martin Campbell ou encore Vincent Lindon. Le public, venu en nombre et visiblement très attentif, a été très réceptif pendant la cérémonie.

Les différents jurys ont ensuite été présentés, de Sang Neuf au Jury de la Police, en passant par celui de la Critique, avant de terminer par le Jury Compétition : sous les applaudissements du public, chaque juré s’est levé à l’évocation de son nom.

© La Caverne du Sériephile

Le public a donc pu apercevoir Marie Drucker, Florent-Emilio Siri, Danielle Thiéry, Philippe Rouyer, Géraldine Pailhas ou encore Stéphanie Belpêche. Avant d’ovationner, dans un final magistral, le président du Jury Compétition, Niels Arestrup.

Puis vint le moment pour l’animateur d’annoncer l’hommage à Walter Hill. Pour l’occasion, le président du Jury de la Critique, Philippe Rouyer, a pris la parole. Son discours, aussi tonitruant qu’excitant, a permis de constater que l’acoustique de la salle 1 était solide et surtout, que Philippe Rouyer est toujours aussi passionnant et passionné par le 7e Art. En quelques minutes, il a brièvement résumé la carrière de Walter Hill, réussissant par la même occasion à rappeler les thèmes et la réalisation bien typiques de Walter Hill, comme les courses-poursuites, le côté western urbain et les duos improbables précurseurs de Buddy-movies tels que l’Arme fatale. L’animateur a tenté de faire de même lors de sa traduction, mais est resté plus mesuré, ce qui n’a pas été sans provoquer quelques rires dans le public. Sans doute ému par un aussi bel hommage, Le réalisateur s’est levé et, aidé par un assistant, a rejoint la scène sous une salve d’applaudissements de la part du public. Nul doute que beaucoup de gens présents ce soir-là ont été biberonné dans leur adolescence par les Guerriers de la nuit, Extrême Préjudice ou 48 heures.

Le mythe Walter Hill

Walter Hill s’est ensuite lancé dans un discours bref mais passionnant à propos de son regard sur le cinéma qu’il affectionne tant, mais également sur la ville de Reims, avant d’annoncer la sortie prochaine de son nouveau film, un western intitulé Dead for a Dollar. Philippe Rouyer a remis un prix honorifique au réalisateur pour l’ensemble de sa carrière, avant que le public n’applaudisse de nouveau.

Puis, quelques extraits de Dead for a Dollar ont été projetés sur la toile de la salle 1 de l’Opéraims. Porté par Christoph Waltz (The French Dispatch, Comment tuer son boss 2, Django Unchained), Willem Dafoe (Platoon, Spider-Man, Mississippi Burning) et Benjamin Bratt (24, The Cleaner, Demolition Man), ce western « d’époque » raconte comment un chasseur primes, Max Borlund, est engagé pour retrouver une jeune femme kidnappée par un déserteur. Sur son chemin, il va recroiser la route de son ennemi juré…

Si, sur le papier, pitch et distribution donnent furieusement envie, force est de constater que les quelques extraits aperçus laissent pourtant une sensation mitigée. La faute, sans doute, à un montage plutôt foutraque et peu habituel pour qui connaît les films de Walter Hill. Mais cela fait plaisir de voir que Walter Hill est toujours actif dans l’univers du 7e Art et qu’il continue d’imaginer des histoires qui font rêver et vivre de passionnantes aventures dans une salle de cinéma. Et c’est bien tout ce dont on a besoin, surtout après deux années terribles de pandémie. Le film est attendu pour 2022 en salle.

Le film du soir

Ensuite, le réalisateur et la comédienne principale de Entre la vie et la mort, film projeté lors de la soirée et premier film de la compétition, sont entrés en scène. Si Giordano Gederlini, le réalisateur, a évoqué son film avec un certain entrain tout en affirmant que l’aspect compétition de Reims Polar n’était pas fondamental à ses yeux car tout ce qui comptait était que son film soit vu, la comédienne, Marine Vacth, quant à elle, est restée plus mesurée, ce qui tranche avec son personnage de flic dans le film projeté peu après. Dommage.

L’acteur principal du film, Antonio de la Torre, absent pour cause de tournage au Chili, a eu le temps de faire une petite vidéo de remerciement pour le public et l’équipe de Reims Polar : on a ainsi pu découvrir un acteur sympathique, souriant et plein d’entrain. Bien plus drôle et optimiste que son personnage dans le film, d’ailleurs.

Puis, le film a été projeté.

Distribué par le Pacte (et donc Jean Labadie), Entre la vie et la mort (On the Edge en VO) est un film belgo-français, qui suit Leo, espagnol vivant à Bruxelles et conduisant un métro. Un soir, un jeune homme se jette sur les rails. Leo découvre avec stupeur qu’il s’agit de son fils Hugo et que ce dernier était impliqué dans un braquage sanglant. C’est le début de l’enfer pour Leo, qui va se retrouver coincé entre un gang de dangereux criminels et une policière tenace. Antonio de la Torre montre qu’il est un grand acteur, parfait dans son rôle de taiseux cachant sans doute un secret et confronté à un drame qu’un parent ne devrait jamais connaître. Face à lui, Marine Vacth ne démérite pas. On sera plus mesuré concernant la prestation d’Olivier Gourmet, plutôt inégale, contrairement à d’habitude. Après un début de film relativement peu convaincant et certaines incohérences, le film trouve une nouvelle dynamique dès la scène de la caméra embarquée sur le toit. On ne croit pas un instant dans la relation père-fille entre Olivier Gourmet et marine Vacth, tentative avortée de faire un parallèle entre Leo et Hugo, et c’est assez dommage.

Note : 5.25/10

C’est parti pour Reims Polar, jour 2 !

Une fois le film terminé, le public a quitté la salle pour partir (sans doute !) se coucher et se préparer pour Reims polar, jour 2, ce mardi 6 avril !

Aujourd’hui, le programme est chargé dès ce matin, et on espère que vous serez nombreux à vous ruer dans les salles (obscures) de l’Opéraims !

On vous rappelle que la billetterie est encore ouverte, en ligne ou sur place, et que les réservations sont fortement conseillées. Tous en salle !

N.V

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