Bien que généraliste, cet article n’exclut pas des spoils éventuels. Merci d’être attentifs aux balises présentes.
Ah, Fast & Furious : Hobbs & Shaw… comment décrire ce film ? Bien sûr, si vous vous attendiez à un film paisible faisant dans la finesse, vous êtes loin du compte. Pour autant, ce film est plus fin qu’il n’y paraît et on passe un bon moment en le visionnant.
Gros bras contre gros bras
L’histoire ? Depuis les événements de Fast and Furious 6 puis 7, Luke Hobbs et Deckard Shaw ne se supportent plus. Hobbs ne pardonne toujours pas à Shaw d’avoir tué Han et d’avoir été un redoutable ennemi, pendant que Shaw reproche à Hobbs d’être un gros lourdaud à la solde des services gouvernementaux. Bref, les deux se détestent cordialement. Leurs parcours, leur vie et leurs idéaux sont aux antipodes.
Hattie, la soeur de Shaw, travaille au MI6 et une mission tourne mal. Suite à cela, elle se retrouve contrainte de s’inoculer un dangereux virus, appelé Flocon de neige, dans le corps et échappe de peu à un redoutable tueur lancé à ses trousses. Ne pouvant faire confiance à personne, elle devient fugitive. Peu après, Hobbs et Shaw, contraints de faire équipe pour retrouver un scientifique, comprennent qu’Hattie est en danger, car le redoutable tueur qui la traque se révèle être Brixton, ancien compagnon d’armes de Shaw. Le problème ? Il a été « modifié » grâce à une entreprise de haute technologie…
L’un des trailers
La saga Fast and Furious a toujours eu un credo : la famille avant tout. Dom Toretto (incarné par Vin Diesel) l’a assez martelé au cours des 8 précédents opus. Et ce n’est pas ce spin-off qui dira le contraire. C’est la famille qui pousse Shaw et Hobbs à faire équipe et c’est la famille que Hobbs tentera de réunir pour contrer Brixton.
Casting rutilant
Bien évidemment, on retrouve les classiques de la saga Fast and Furious, à savoir grosses cylindrées, baston à tous les étages, jolies demoiselles court-vêtues (et caméras qui fixent leurs atouts de charme) et plans qui durent 4 secondes. Il faut dire que David Leitch, le réalisateur, est un ancien cascadeur et qu’il est notamment le créateur d’une autre saga cinématographique très « calme », à savoir John Wick. D’ailleurs, Keanu Reeves, qui incarne le rôle-titre de ladite saga, devait en théorie faire un tour dans cet opus de Fast and Furious. Ce n’est malheureusement pas le cas.
Le casting est assez élégant et il est plaisant de voir ou revoir nombre d’acteurs présents dans ce film d’action « burné ». Dwayne Johnson (San Andreas) et Jason Statham (Braquage à l’italienne,le Transporteur), bien sûr, Idris Elba (The Wire, Bastille Day), mais également les caméos hilarants de Ryan Reynolds (Deadpool), Helen Mirren (Prime Suspect, Gosford Park) et le génial Rob Delaney (Catastrophe), ainsi que Cliff Curtis (Training Day, Trauma), trop sous-employé alors qu’il a un talent fou. Regardez la série Traffic : vous ne pourrez pas prétendre l’inverse.
Kevin Hart, lui, en fait des tonnes, comme souvent. Et puis il y a Vanessa Kirby, véritable révélation du film, qui a déjà oeuvré sur Hercule Poirot, Identify, The Crown et qui, ici, montre une palette d’expressions et de talents vraiment très variée.
Du divertissement bien sucré !
Les « bastons » sont là, les cascades également et l’autodérision est vraiment très présente également. C’est très salvateur et cela permet d’oublier les rares longueurs (comme celle dans l’avion) et les incohérences scénaristiques (comme celle dans l’aéroport ou celle avec l’hélicoptère). Le film se déroule également à plusieurs endroits du globe, permettant en quelque sorte une découverte d’endroits pas toujours bien connus…
De plus, les références culturelles sont nombreuses et c’est vraiment chouette de toutes les trouver. Toutefois, un public adolescent ou de jeunes adultes n’en saisira sûrement pas la moitié, et c’est dommage. Qui a pensé à Amicalement Vôtre lors de de la seconde partie du prologue ?
La bande-annonce d’Amicalement Vôtre
Qui se souvient de Braquage à l’italienne, excellent film dans lequel Jason Statham a joué aux côtés de Mark Wahlberg, Charlize Theron et Donald Sutherland ? Un très bon film de braquage à l’ancienne, et Shaw y fait doucement allusion dans sa planque lorsque [SPOILER] Hobbs critique une de ses voitures. [FIN DE SPOILER]
Le film fait également la part belle à la musique. Trop parfois. En IMAX, c’est assourdissant, même si le plaisir des yeux et des oreilles est total par ailleurs.
Et par contre, ce qui est drôle, c’est le fréquent décalage entre la musique et ce qui se passe à l’écran : un parti pris original qui a le mérite de surprendre agréablement. Le prologue est particulièrement concerné par ce propos ! Par contre, ne connaissant rien en musique, je me garde bien de vous citer les titres de la BO…
Bref, ne boudez pas votre plaisir, et foncez voir ce film qui vous rappellera des souvenirs et vous procurera votre dose d’adrénaline pour la soirée. Ou votre dose de plaisir sucré, au choix.
N.V
Note : 3.5/5