Diffusion : à partir du lundi 20 juin à 22h30 sur OCS City et dispo en intégralité sur OCS Go.
Saison : 1.
Avec : Sébastien Chassagne, Nathalie Cerda, Théo Fernandez, Philippe Résimont.
Première série à avoir été produite à la Fémis suite au projet d’un de ses étudiants de la section Séries TV, Irresponsable nous raconte les déboires d’un jeune trentenaire immature complètement largué et sa rencontre improbable avec son fils de 15 ans.
Première série issue de la Fémis
La production est assurée par Tetra Media Fiction / La Pépinière. Il s’agit en réalité d’un label destiné à des développer de nouveaux concepts innovants de séries. Une occasion unique d’éclore pour de nouveaux talents.
Il est à noter que c’est Tetra Media Fiction qui est aussi à l’origine d’Un Village français, formidable série racontant l’Occupation allemande pendant 39-45.
Le créateur de cette série d’un genre nouveau se nomme Frédéric Rosset. Alors étudiant à la Fémis, il présente le pilote d’Irresponsable comme projet de fin d’études, ce qui lui permet d’obtenir son diplôme et de développer puis lancer la première saison de sa série.
Grâce à OCS, nous avons eu accès aux 8 premiers épisodes (sur un total de 10) d’Irresponsable.
Tournée au format sitcom, la série est donc composée d’épisodes ayant une durée de 26 minutes environ : les situations (et donc les gags !) doivent s’enchaîner pour ne pas perdre les téléspectateurs et susciter l’envie de continuer.
Maintenant, rentrons dans le vif du sujet concernant cette série. Justement, le pitch, quel est-il ?
Julien, 31 ans, tendance glandeur-loser, se retrouve contraint de revivre chez sa mère. De fil en aiguille, il devient pote avec une bande de jeunes qui fume des pétards. Peu après, il retrouve Marie, son amour de jeunesse. Elle lui avoue un secret…
Bien sûr, si l’on est attentif au déroulé du pilote, on comprend vite où le scénario veut nous emmener. Dans la scène du resto asiatique, avant même que la discussion ne démarre véritablement entre les deux protagonistes, on comprend. On sait. Seul Julien ne le comprend que difficilement.
Passés la surprise et le pitch prometteur du pilote, la série tourne en rond et l’on se retrouve dans une classique romcom (comédie romantique, ndlr) ponctuée d’humour assez lourd. D’ailleurs, à ce titre, l’épisode 6 est un festival de mauvais goût et de bruit.
Un casting inégal mais avec de belles surprises !
Mais Sébastien Chassagne (Julien) n’est pas John Hannah (dans la géniale A Touch of Cloth, ndlr) et finalement, les situations s’enchainent sans surprise. Malgré tout, il parvient à donner un côté attach(i)ant à son personnage et ce dernier devient quasi-lunaire, à la manière d’un Pierre Richard dans la saga du Grand Blond.
Au niveau du casting, on note la performance assez surprenante de Nathalie Cerda, très douée en mère complètement déboussolée et accro à un psy et à son psychopathe de fils, même si certaines situations tendent à irriter. Ainsi, la scène où elle minaude face à son fils qu’elle vient de trouver dans une situation gênante, est véritablement un calvaire pour les téléspectateurs. Nathalie Cerda est notamment connue pour avoir incarné Judith, l’ancienne directrice d’école d’Un Village français.
Le personnage principal féminin, Marie, est absolument irritante jusqu’à l’épisode 5. Beaucoup trop caractérielle, improbable et versatile, elle peine à convaincre d’autant que la comédienne qui l’incarne, Marie Kauffmann, semble peu habituée à ce genre de scènes.
Enfin, Jacques est incarné par Théo Fernandez, un habitué du petit et du grand écran, récemment vu dans la saga cinématographique des Tuche, puisqu’il y incarnait avec brio Donald/« Coin-coin », le surdoué de cette famille de cinglés. Là encore, Théo montre un solide jeu de comédien malgré son jeune âge. Il devrait aller loin, Théo Fernandez, et son personnage, même s’il est assez prévisible, a quand même de belles réparties face à son « indigne » de père.
Signalons également la présence d’autres comédiens venus d’Un Village français, tels Philippe Résimont et Cyril Couton. Leurs rôles, dans Irresponsable, sont clairement secondaires mais très drôles, en particulier pour le formidable Philippe Résimont qui, pour une fois, ne joue ni ne double pas un vrai méchant. Cela lui va à merveille…
Comme un goût d’inachevé
En conclusion, malgré un pitch prometteur et quelques vannes bien senties, cette série se laisse regarder mais n’espérez pas la qualité d’un Friends, d’un The It Crowd ni même d’un Arrested Development, au risque d’être déçu(e)s, sauf à espérer que les 2 derniers épisodes se révèlent absolument géniaux…En fait, il ne manque pas grand-chose pour cette série ne devienne un monument de drôlerie.
Si une seconde saison devait être produite, alors il est fortement conseillé à Frédéric Rosset de se plonger dans le très drôle Tanguy d’Étienne Chatiliez.
Dès le lundi 20 juin à 22h30 sur OCS City et dispo en intégralité sur OCS Go.