Netflix, comme chaque semaine, propose un vaste choix de nouveautés et aujourd’hui, nous allons nous intéresser au film la Terre et le Sang. Réalisé par Julien Leclercq, ce film, sorti ce 17 avril, devrait plaire aux amateurs d’action.
Le pitch
Saïd est le gérant d’une scierie située au milieu de nulle part et qu’il désire vendre. Un jour, cet honnête et méritant travailleur découvre de la drogue cachée dans son entreprise. Mise là par son apprenti, la drogue cause bien vite des soucis à Saïd, car ce dernier se retrouve menacé lorsque des trafiquants débarquent en nombre dans son entreprise. D’autant plus que sa fille Sarah, également présente sur place, se retrouve alors en grand danger. Saïd n’a alors pas d’autre choix que de transformer sa scierie en véritable piège à truands… d’autant que lui connaît bien les lieux.
La bande-annonce
Le retour réussi du réalisateur ?
Julien Leclercq est un cinéaste français de talent. Il avait débuté une belle carrière, avec Chrysalis et l’Assaut puis Gibraltar, avant de connaître un sérieux revers inattendu au cinéma avec Braqueurs. Toutefois, le film avait bien fonctionné sur Netflix. C’est donc avec une certaine attente que le public attend le nouveau film de ce réalisateur.
Habitué à diriger des acteurs confirmés (Albert Dupontel, Patrick Bauchau, Francis Renaud, Vincent Elbaz, Sami Bouajila, Gilles Lellouche ou bien encore JCVD), Julien Leclercq confirme son talent dans la direction d’acteurs en dirigeant à nouveau le toujours solide Sami Bouajila pour ce nouveau film. Notons le toujours parfait – mais trop rare sur nos écrans ! – Eriq Ebouaney (la Piste, Femme fatale) et le dynamique Samy Seghir (Neuilly, sa mère !, et bientôt à l’affiche d’Ils étaient dix), dans les autres rôles principaux.
Alors, la Terre et le Sang nouveauté diffusée sur Netflix, pari réussi ou prise de risque ?
Un honnête divertissement plutôt musclé
Produit et imaginé pour Netflix, le film a des allures de film de Home Invasion, à ceci près qu’ici, c’est un lieu professionnel qui est la cible de malfrats.
La mise en scène, rythmée et haletante, donne à ce film un petit air d’actioner façon le Transporteur ou Taken. Bien vite, les morts s’enchaînent et on doit bien reconnaître que l’on ne s’ennuie guère, pendant le film.
Si, pendant ce confinement, vous vivez à côté de voisins susceptibles au moindre bruit, ce film très explosif n’est peut-être pas près de vous réconcilier avec eux.
La trame scénaristique, de facture relativement classique, ne brille pas par son originalité mais rappelle, dans ses meilleurs moments, le désormais culte Nid de Guêpes, de Florent-Emilio Siri, film mémorable du début des années 2000, avec Nadia Farès, Richard Sammel, Samy Naceri et, déjà, Sami Bouajila ! Néanmoins, certaines incohérences – notamment à la fin – et un casting relativement inégal ne permettent pas au film de rivaliser avec Nid de Guêpes. Julien Leclercq avait le potentiel de réaliser un bien meilleur film que la Terre et le Sang, c’est certain.
Ne boudez toutefois pas votre plaisir et profitez-en pour regarder la Terre et le Sang qui, à défaut de véritablement révolutionner le genre, se révèle un petit film d’action plutôt agréable, qui n’est pas loin d’être un western rural !
Si vous avez 85 minutes de libres dans les prochains jours, ce film est fait pour vous !
Note : 3/5
N.V